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Cueillis pour vous : La Ferme Cormier
Par Fanny Beaudoin, Chloé Daoust, Magali Girard, Marie-Camille Ostiguy
Le lapin bondit, le chien s’amuse. C’est dans cette ambiance décontractée et invitante que Josiane Cormier, horticultrice à la Ferme Cormier, entreprise implantée depuis 1790, nous accueille dans le confort de sa maison. Avec un sourire chaleureux et une bonté désarmante, la famille Cormier reçoit chaque année, de mai à octobre, tous les amoureux des petits fruits de Lanaudière.
Depuis huits générations
Josiane Cormier explique avec fierté qu’elle est la relève de la huitième génération sur cette terre et la troisième à cultiver des fraises et framboises. C’est grâce à la passion de sa grand-mère que la culture de ces petits fruits a débuté. À l’époque, la femme livrait quotidiennement ses récoltes dans une usine de transformation de petits fruits avoisinant sa terre. L’usine a un jour fermé ses portes et la population locale a commencé à se procurer ses fruits directement à la ferme. C’est donc sur une petite table de bois installée devant la maison familiale que l’entreprise est née. On y cultive maintenant sept variétés de fraises et deux de framboises possédant chacune leurs caractéristiques particulières.
De la cueillette de masse à une cueillette amicale, l’autocueillette de fraises et framboises a bien évolué avec le temps. Quand vient le temps d’accueillir les clients, la ferme Cormier n’a aujourd’hui qu’une mission principale : offrir la meilleure expérience possible!
Autocueillette et délices maisons
« Maintenant, la famille débarque, les enfants viennent manger des fraises, les parents prennent des photos, tout cela dans le but de passer une belle journée dehors en plein air. On peut maintenant parler d’autocueillette comme d’une activité touristique plutôt que d’une simple activité de production », explique Josiane Cormier.
La ferme Cormier offre bien plus que l’autocueillette : on peut aussi s’y procurer d’autres produits locaux frais ou transformés. L’ambiance familiale et chaleureuse de la ferme se ressent à travers les diverses activités offertes. Tours de tracteurs, visites guidées, tables de pique-nique, animaux ainsi que la culture de quelques autres variétés de fruits et de légumes contribuent à rendre l’expérience des plus agréables. La mise en place de divers concours ainsi que leur présence sur les réseaux sociaux, comme Facebook, contribuent également à la proximité du lien établi avec leurs clients.
« Avant, avec l’autocueillette, les gens voulaient récolter le plus de fruits possibles pour faire des confitures. Maintenant, les familles mangent plus de fraises sur place qu’ils en rapportent à la maison. »
Miser sur la vente directe
Malgré l’étendue de la ferme, la famille tire encore 90 % de ses revenus de la vente directe à la ferme. Ce n’est qu’en cas de surplus que les Cormier vont se résoudre à vendre dans un marché public non loin de la terre. Autrement, il n’est pas question d’écouler les produits dans les épiceries, mais plutôt de miser sur l’achat local.
« Ce modèle de ferme qui produit ses fraises, les vend elle-même et offre l’autocueillette est gagnant dans chaque région, car il y a une demande pour ça partout. On a beau vouloir être le plus gros possible, le local l’emporte. »
Josiane Cormier poursuit en témoignant que, la majorité du temps, les fraises et framboises sont cueillies le matin-même, ce qui représente une autre des forces et valeurs principales de la ferme. Avec son père André qui travaille encore ardemment à la ferme près de 20 heures par jour, l’horticultrice explique qu’elle entrevoit un avenir de labeur allégé pour sa famille.
Les prochains projets sont d’établir un système de vente en ligne,de construire un bistro sur la ferme, de faire de l’agrotourisme et peut-être même de s’allier à des écoles pour organiser des activités de camps de jour en plein-air sur la ferme. Bref, « on veut en donner plus aux gens », s’exclame la productrice avec un sourire.