Propulsé par la volonté de faire mieux encore avec les vitrines de régie à moindre risque!
Projets de recherche
Pierre-Yves Éthier, propriétaire de la ferme Au pays des petits fruits située dans les Laurentides, n’a pas hésité à lever la main pour faire partie de la deuxième cohorte des sites visés par le projet de recherche Vitrines de régie à moindres risques dans la fraise d’été. Mené par le Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL) en collaboration étroite avec l’Association, le projet démarré en 2022 incluait désormais la fraise d’été.
Après avoir constaté la réelle différence d’usage des pesticides dans ses parcelles mises à l’essai dans la fraise d’automne, Pierre-Yves a embarqué de nouveau dans le projet avec comme prémisse de départ: y a-t-il moyen de faire mieux encore?
Les vitrines de régie à moindre risque visaient à faire connaître aux entreprises un ensemble de techniques de gestion intégrée des ennemis des cultures (GIEC) permettant de réduire l’usage des pesticides et les risques qui y sont associés. En d’autres mots, l’objectif du projet était de démontrer qu’il est possible de diminuer l’utilisation de pesticides à indice de risque élevé pour la santé (IRS) et pour l’environnement (IRE) sans affecter la production et la productivité.
À ceux qui pourraient avoir la perception que c’est un projet uniquement bio,
Pierre-Yves spécifie que ce ne l’est pas du tout. L’adoption des techniques de GIEC et le recours à des produits à IRS et IRE plus bas, dont des produits biologiques, permettent de garder le contrôle des maladies et des ravageurs. Les produits conventionnels ne sont toutefois pas totalement écartés et sont utilisés quand la pression est forte.
Mission accomplie pour Pierre-Yves : la parcelle du projet aura permis de réduire les IRS de 61 % et les IRE de 51 % en moyenne sur 3 ans comparativement à la parcelle témoin de la ferme et ce, sans affecter la production.
La démarche entreprise à la ferme lui permettra de continuer de baisser les IRS et IRE avec les nouveaux pesticides homologués et d’être plus vigilant, surtout avec l’apparition de nouveaux ravageurs.
Des applications plus ciblées et efficaces, une connaissance accrue des produits utilisés, une diminution des IRS et IRE, un meilleur contrôle des maladies et, ultimement moins de fruits jetés, la liste des gains à la ferme de Mirabel est suffisamment longue pour que les apprentissages acquis avec l’équipe du CIEL perdurent à moyen et long terme.
Selon M. Éthier, adepte de longue date de projets de recherche, celui des vitrines est un des plus beaux réalisés à la ferme!
Intéressé d’en apprendre davantage ?
Présentation du 20 février 2024.
Cet article a été produit par l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec
Et rendu possible grâce au soutien financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.