Élaboration d’une stratégie de gestion de l’anthracnose pour les productions de fraises à jour neutre : du transplant à la récolte (2017-2019)
Études et rapports, Projets de recherche, Tous
Ce projet a été dirigé par Valérie Gravel et Zahra Charkhzarrin de Université McGill en 2017-2019.
Selon les résultats des analyses effectuées en pré-plantation, les transplants fraisiers doivent être considérés comme une source potentielle d’inoculum mais pas nécessairement comme une source majeure, puisqu’au plus 7.7% des échantillons testés contenait une concentration détectable de Colletotricum acutatum.
Toujours selon les résultats des essais en situation de production dans le cadre de ce projet, en fin d’été (c’est-à-dire à la fin du mois d’août), les stolons semblent être une source importante d’inoculum. Ces infections latentes (donc qui ne sont pas associées à des symptômes visibles) peuvent devenir problématique en causant une accumulation d’inoculum dans le système de production. Ceci démontre que les stolons utilisés pour produire des transplants devraient faire l’objet d’un dépistage systématique pour détecter la présence de C. acutatum afin d’éviter la transmission de l’anthracnose aux cultures subséquentes et également réduire une potentielle accumulation d’inoculum.
Suite à des essais in vitro, une lumière ayant un rapport rouge:bleu de 5:1 réprime la germination des spores de C. acutatum. Bien que ce soit des résultats intéressants, une étude plus poussée devrait être entreprise pour mieux définir cet effet. Ces résultats pourraient servir de base à l’élaboration d’un système de traitement basé sur ces longueurs d’onde (similaire aux nouveaux systèmes de traitements contre le blanc utilisant des lampes UV) et qui pourrait être intégré dans une gestion intégrée de l’anthracnose.
Gravel_Résumé projet ANTHRACNOSE_jan2020
Ces travaux ont été réalisés grâce à une aide financière du Programme de soutien à l’innovation en agroalimentaire, un programme issu de l’accord du cadre Cultivons l’avenir conclu entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et Agriculture et Agroalimentaire Canada. Ces travaux ont également été rendus possibles grâce à l’implication financière et le soutien technique des partenaires/collaborateurs suivant : Consortium Prisme, Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec, Ferme Onésime Pouliot Inc., Ferme Horticole Gagnon, Le Verger du Père de la Fraise, Fraisebec, Ferme François Gosselin, Serres et Jardins Girouard Inc., Ferme Maurice et Philippe Vaillancourt Inc. et la Compagnie de recherche Phytodata.