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Vitrine de régie à moindre risque dans la fraise d’automne : un double défi

Projets de recherche

Vincent Méthot, copropriétaire de la Ferme François et Lise Méthot située à Saint-Nicolas dans Chaudière-Appalaches, a participé au projet Vitrines de régie à moindres risques dans la fraise d’automne. Le projet a été mené par le Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL) en collaboration étroite avec l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec.

D’emblée, le défi est double dans la fraise d’automne. La saison de production est plus longue que dans la fraise d’été et entraîne le développement de plus de maladies de même qu’une présence accrue de ravageurs. Les limites d’utilisation par produit ou par matière active sont ainsi rapidement atteintes. Le projet arrivait donc à point pour répondre aux besoins de l’entreprise qui souhaitait réduire son utilisation de produits phytosanitaires et ainsi réduire les risques pour la santé et l’environnement.

Dans les parcelles situées à Saint-Nicolas, Vincent est parvenu à réduire les indices de risques pour la santé (IRS) et pour l’environnement (IRE). Cela a été possible en ciblant les produits à utiliser en fonction de la pression des ravageurs et en utilisant les produits aux bons moments. Par exemple, l’entreprise a appris que, pour la punaise terne, certains insecticides sont plus efficaces sur les jeunes stades larvaires, permettant ainsi une meilleure synchronisation de l’utilisation des produits phytosanitaires. L’entreprise a également constaté qu’il est possible d’allonger les délais entre les traitements quand la pression des maladies n’est pas trop forte et que les conditions sont peu propices aux infections.

Et qu’en est-il des rendements dans les parcelles expérimentales? Ils ont été bons, et ce, même en augmentant le délai entre les traitements. Pour ce qui est de la rentabilité de la parcelle, les résultats préliminaires montrent que les coûts ont augmenté de 1% seulement en 2023. Ce résultat est explicable par le fait que les modifications de produits n’ont pas entraîné d’augmentation des coûts.

Quand Vincent a été questionné sur l’avantage qu’il a eu de participer à un tel projet, il répond sans hésiter que non seulement cela permet de réduire les IRS et les IRE sur son entreprise sans affecter la production, mais en prime, cela permet de confirmer ou d’infirmer si les pratiques en place sur l’entreprise sont les bonnes : « parfois, on peut avoir des pratiques en termes de dépistage ou autre, mais on ne sait pas si ce qu’on fait c’est la bonne chose à faire ».

En somme, le projet a permis au producteur de confirmer les éléments qu’il pouvait contrôler pour réduire les risques associés aux pesticides, tout en acceptant que mère nature a toujours le dernier mot.

 

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Cet article a été produit par l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec

Et rendu possible grâce au soutien financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.