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L’autocueillette… ce fabuleux souvenir!
Par Isabelle Sauriol
En 1984 j’avais 10 ans. Dans ce temps-là on aurait dit que les vacances scolaires duraient 6 mois… et six mois de soleil à part ça!! Des jours et des jours de totale liberté. Du moins, c’était notre feeling. Et quand, dans une journée, on avait déjà fait le tour du village une couple de fois sur notre BMX, gagné notre compétition quotidienne de bombes dans la piscine avec les amis du voisinage et vidé la moitié de la réserve de popsicles au Jell-O de notre mère, celle-ci ne savait déjà plus quelle activité nous proposer pour nous tenir un peu tranquilles. C’est là que mon grand-père nous embarquait pour un « tour de machine » qui se terminait bien souvent dans un beau champ de fraises.
À quatre pattes entre deux rangs, on se retrouvait bien vite avec la bouche toute barbouillée. Parce que sérieusement, qui peut résister à une belle fraise toute chaude et bien rouge? Entre deux bouchées (quand-même… on était des enfants!!), on remplissait notre panier et c’était à qui aurait les plus gros fruits. On savourait le moment, on respirait de grandes bouffées de bon air et on rêvait d’être agriculteurs quand on serait grands. Après une heure à cueillir nos fraises avec toute la délicatesse que nos petits doigts boudinés et maladroits nous permettait, on remballait nos cliques et nos claques et, tout heureux de notre récolte, on reprenait la route.
De retour à la maison, ma grand-mère revêtait son tablier et nous plantait nos outils dans les mains. Parce que c’était bien beau la cueillette, mais après il fallait préparer nos trésors pour la confiture de mamie! Ce n’était pas bien long que la cuisine embaumait les petits fruits macérés et le sucre. Puis venait « LA » récompense : une succulente tartine débordante de confiture encore chaude. Peut-être que c’était l’innocence de la jeunesse, mais je peux vous dire que le bonheur, pour nous, c’était pas plus compliqué que ça!
J’ai maintenant 43 ans et mes enfants sont grands aujourd’hui, mais eux aussi en ont fait des « tours de machine » et ont pu se délecter des confitures de leur grand-mère. Et même après toutes ces années, laissez-moi vous dire qu’il m’est impossible de passer devant un champ de fraises par un bel après-midi ensoleillé sans me rappeler ces merveilleux souvenirs et sans avoir un goût de fraises sucrées dans la bouche.
Vous voulez vivre les mêmes belles expériences avec vos enfants? Trouvez ici un site près de chez vous pour pratiquer l’autocueillette et voyez nos recettes de confitures!